L’ILE
À la table du fond
   Robert : Richard Leclercq (gauche)
   Tony : Benoît Geoffroy
En avant plan
   Cookie : Ginette Hébert (gauche)
   Rose : Louise Cartien

Marie-Claire me propose le projet de L’ÎLE. Après LA BELLE BÊTE, elle comprend que, pour moi, l’écriture théâtrale est une seconde écriture de l’œuvre littéraire. Les images créées sur scène remplacent souvent une page de texte. Elle m’offre donc de travailler ainsi : elle écrit, me fait parvenir le texte au fur et à mesure, j’en suggère le rythme théâtral dans l’ESPACE, je lui retourne le texte et elle travaille sur l’écriture finale.

Jim : Denis Durand (gauche)
Jerry : Patrice Robergeau

Mon admiration, mon respect et ma tendresse pour Marie-Claire Blais sont infinis. C’est une femme bouleversante «d’humilité», de «compassion», «d’HUMANITÉ».

Et une ARTISTE ACCOMPLIE.

De travailler avec elle fut l’une des plus grandes rencontres de ma vie d’homme et de ma vie d’artiste.

UNE RENCONTRE DU
          TROISIÈME TYPE

par jean-pierre crête

Ce flash m’est venu à l’entrée de Jacques Crête aux bureaux de SORTIE. Je n’ai pu m’empêcher de lui trouver une ressemblance avec moi. Tous deux nous avons le crâne dégarni et la tête ovoïde : caractéristiques des descendants en ligne directe des Atlandes, cette civilisation disparue et qui fut l’une des plus évoluée de l’humanité.

Ces considérations mises à part, j’ai rapidement étouffé les sentiments d’angoisse qui me rongeaient à l’idée de rencontrer Marie-Claire Blais, l’une de nos plus grandes romancières. J’ai poussé rapidement un court soupir de soulagement lorsque, avec son plus beau sourire, elle m’a salué gentiment.

Jean : Denis Dubois (gauche)
Denis : SATRANGA
Fidèle à sa coiffure de collégienne, elle possède une voix douce qui murmure comme les cordes d’une lyre.

Ce duo assez exceptionnel, travaille à la mise en place d’une œuvre théâtrale écrite spécialement par Marie-Claire Blais, pour L’Eskabel et son metteur en scène, Jacques Crête. Elle prendra l’affiche au début de mai.

Il n’est pas besoin de faire longuement le panégyrique de Jacques Crête qui a fondé L’Eskabel, il y a 18 ans et qui tient toujours solidement le gouvernail. Il ressent parfois de la fatigue, mais se dit : « si je pars, le bateau va sombrer et personne ne prendra la place. ». Alors, il va se reposer dans le cadre enchanteur de la Mauricie où, au milieu des oiseaux et de la nature, il se régénère.

Tout le monde se souvient de ses géniales mises en scène où, tous les critiques montréalais ont décelé l’image d’un Grand Créateur qui travaille avec minutie. Il manifeste un profond respect pour les artistes, qu’il choisit, avec autant de soin que l’on met à cultiver le premier perce-neige ouvert au printemps.

L’Île, publié chez VLB avec photos du spectacle