Les Troyennes
RADIO-CANADA, 24 juillet 2000

Paul Buissonneau

Une falaise de soixante-quinze pieds domine les troyennes qui se débattent contre l'envahisseur grec.

Une tragédie heureusement raccourcie par le metteur en scène, Jacques Crête qui réussit un excellent travail avec des comédiennes qui, dans le jour, sont fermières, secrétaires, infirmières et autres métiers.

La ville de Trois-Rivières, carrefour de la poésie, ne peut nourrir son théâtre. Il faut donc s'atteler à plusieurs métiers et personne n'a l'air de s'en plaindre.

Le lieu où se situe la pièce d'Euripide est dune magie exceptionnelle ; la réalité de ce décor naturel ajoute à la pièce une vérité que l'on ne peut retrouver dans nos théâtres ordinaires, même les plus évolués

C'est un enchantement de couleurs changeantes que les blocs de rochers ressuscitent selon les lumières qui les illuminent ou les font retourner dans l'ombre à leur vocation première.

Les comédiennes s’agrippent à ces énormes pierres, elles font corps avec elles et leurs plaintes donnent au spectacle le sens même de cette tragédie.<

Nous sommes sous l’enchantement. La musiques, les chants, les sons, les chœurs et ce texe d’Euripide nous laissent croire, par magie, que nous sommes dans la cité matyre où gémissent les Troyennes, sur les malheurs de leur peuple.

Pour l'émission TAM TAM Radio-Canada (télévision)

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